La périostite tibiale.
La périostite est une blessure fréquente chez les coureurs. Il s’agit d’une inflammation douloureuse de l’intérieur ou de l’avant de la jambe due au stress répétitif que subissent les muscles de cette région ainsi que leur insertion sur le tibia. Elle est plus fréquente chez les débutants, les coureurs qui reprennent leur activité trop rapidement après un arrêt et les « hyperpronateurs » (voir image).
Lors de la course à pied, après que le pied soit entré en contact avec le sol, la cheville est forcée d’aller vers l’intérieur (pronation) et le tibia « roule » ou tourne vers l’extérieur (par rapport au pied). Ceci créer un stress sur les muscles de la jambe et met à épreuve leur insertion ou leur attache sur le tibia. Avec la répétition exagérée ou avec une mauvaise mécanique de la cheville et de la jambe, l’inflammation se développe à la jonction entre le muscle et l’os. À un stade plus avancé, l’enveloppe de l’os lui-même, le périoste, devient irrité. C’est ce que l’on appelle la périostite.
Les causes
Les causes de cette condition sont multiples et souvent combinées entres elles : hyperpronation des chevilles, souliers inadéquats ou trop usés, augmentation trop rapide de l’entraînement, surfaces de course trop dures ou inclinées, manque de flexibilité et/ou de force de certains muscles de la jambes, etc.
Lorsque détectée rapidement, la périostite répond bien au traitement conservateur : applications de glace, souliers « stabilité » et si nécessaire des orthèses plantaires moulées, assouplissement des mollets et thérapie par ultrasons. Tout dépendant de la gravité de la blessure, il sera habituellement recommandé de réduire la course (distances et vitesse), mais de faire d’autres sports (vélo, natation, etc) pour quelques semaines.
C’est lorsqu’on tarde à faire diagnostiquer et traiter correctement cette condition que les choses se gâtent. Une fois que l’inflammation est bien installée dans le périoste, le temps de guérison est beaucoup plus long. Dans certains cas, la blessure peut également progresser vers une fracture de stress du tibia.
Utiliser des chaussures adéquates, qui conviennent à votre type de pieds et de chevilles est votre première défense contre cette condition. Votre chiropraticien peut vous indiquer si des orthèses sont nécessaires. Augmentez graduellement votre entraînement : en général, un maximum de 10% par semaine d’augmentation de votre entraînement, autant en distance qu’en vitesse, est recommandé.