Le syndrome fémoro-patellaire
Quiconque dont les chevilles sont en hyperpronation (voir image ci-contre) est un candidat pour ce problème, mais les gens les plus susceptibles d’en souffrir sont ceux qui ont ces types de pieds : 1. très « plats »; large et avec beaucoup de pronation; 2. pied de Morton, c’est-à-dire lorsque le deuxième orteil est plus long que le premier. Ces troubles aux pieds sont essentiellement génétiques et non acquis suite à la pratique d’un sport.
Le syndrome fémoro-patellaire est habituellement une condition facile à traiter et à se débarrasser. Si vous vous êtes beaucoup entraînés, peut-être en préparation d’un demi-marathon ou d’un marathon complet, ou si une douleur à votre genou est apparue tout d’un coup sans raison et que cette douleur est aggravée en montant ou descendant les escaliers ainsi qu’en courant avec une pente descendante, c’est probablement ce dont vous souffrez.
Un autre signe fréquent est une raideur ou une douleur apparaissant au genou après avoir été assis un certain temps. Le syndrome fémoro-patellaire peut apparaître à tout moment de la vie et le traitement demeure le même peu importe l’âge.
Idéalement, votre rotule effectue un glissement de haut en bas dans un sillon en forme de « V » situé juste derrière elle (à l’avant du fémur) lorsque vous marchez, courez ou faites du vélo. Cependant, si votre pied va en pronation, la roture sera légèrement déviée vers l’extérieur du sillon et ira frotter davantage que prévu sur celui-ci. Le cartilage à cet endroit n’apprécie pas vraiment ce frottement, pas plus que l’arrière de la rotule. Du liquide s’accumule, ce qui produit la sensation de raideur au genou.
Bien qu’elle existe, la chirurgie est rarement la solution à cette blessure. Une des méthodes consiste à rendre plus lisse la surface articulaire de la rotule. Cela peut offrir un certain soulagement à court-moyen terme, mais tant que la biomécanique n’est pas corrigée, la blessure aura tendance à revenir. Obtenir des orthèses moulées et adéquates est la première chose à faire. Celles-ci limiteront la pronation de votre cheville réduisant ainsi l’excès de frottement entre la rotule et le fémur. Dès que vous porterez les orthèses, le cartilage subira moins de stress et pourra amorcer sa guérison.
Les orthèses ne sont cependant pas suffisantes; il faut également renforcer le muscle « vaste médial », qui est en fait la portion interne ou médiale de votre quadriceps. Ce muscle aide la rotule à glisser au centre du sillon dans lequel elle est supposée le faire. Plus fort votre vaste médial sera, meilleures seront vos chances de guérir cette blessure. Pour renforcer ce muscle, vous devrez faire quotidiennement des exercices d’extension du genou, mais seulement dans les derniers 30 degrés de ce mouvement (voir images et explications ci-bas). L’effet des bandages ou orthèses du genou pour cette condition est très négligeable, voir néfaste. Logiquement, on veut enlever de la pression entre la rotule et le fémur, non pas en rajouter.
Consultez un orthésiste pour obtenir des orthèses moulées et adaptées à votre pied, faites les exercices quotidiennement et réduisez votre entraînement le temps que la blessure guérisse. Votre chiropraticien peut vous assister tout au long de ce processus. Prompt rétablissement!
Exercices pour le vaste médial : 1. En position assise, accrochez une courroie de poids à votre cheville (ou un sac avec quelque chose de lourd à l’intérieur). 2. À partir de la position d’extension complète (le genou droit, pas de flexion), descendez lentement d’environ 15 cm (ou 20 à 30 degrés). 3. Remontez lentement et maintenez 3 secondes. Faites 5 séries de 10 répétitions chaque jour. Ajustez le poids à la cheville de manière à ce que les dernières répétitions soient assez difficiles.
